Tag Archives: macroéconomie

L’analyse de l’activité économique

26 Nov

L’activité économique peut s’analyser suivant 2 méthodes différentes.

I. L’analyse microéconomique

La microéconomie étudie les comportements individuels et considère que les phénomènes économiques sont la résultante de la somme de comportements individuels, cette méthode s’appelle l’individualisme méthodologique.

Les individus entrent en relation sur le marché en tant que consommateurs et en tant que producteurs :

  • en tant que consommateurs ils souhaitent satisfaire leurs besoins et se trouvent limités par une contrainte budgétaire qui est leur revenu ;
  • en tant que producteurs ils souhaitent vendre leur production et font face à la contrainte de la concurrence qui les pousse à satisfaire au mieux leur clientèle.

Les consommateurs cherchent la satisfaction la plus grande possible pour leur budget, et les producteurs recherchent le profit le plus élevé possible. Le prix de marché traduit l’accord des parties.

II. L’analyse macroéconomique

La macroéconomie ne s’intéresse pas aux comportements individuels mais aux phénomènes économiques à une échelle collective, par exemple l’échelle nationale.  Ainsi, la macroéconomie traite des relations qui sont établies statistiquement entre des grandeurs correspondant à des concepts comptables que l’on appelle agrégats.

Par exemple la consommation et le revenu disponible des ménages seront définis précisément, puis ils seront mesurés. Les deux séries de mesures seront confrontées et une liaison statistique sera recherchée. Si une telle liaison est établie, elle deviendra une fonction de consommation (la consommation est fonction du revenu disponible) et sera intégrée dans un schéma de l’ensemble de l’économie. Elle parlera ainsi du PIB, de la consommation des ménages, de l’investissement des entreprises et de leurs relations .

Les approches micro et macro sont liées, ainsi un phénomène macroéconomique aura des implications microéconomiques (l’augmentation de la masse monétaire entraîne de l’inflation –phénomène macro- et pénalise les exportations de l’entreprise X –microéconomie) et un phénomène microéconomiques aura des répercussions macroéconomiques (une entreprise en monopole décidera une augmentation de ses prix –micro- et entraînera une hausse de l’indice général des prix – macro).

Approche micro ou macro ?

Monsieur Prégentil a décidé de mettre davantage d’argent de côté.

Nissan a augmenté le volume de ses ventes automobiles.

Les ménages français ont augmenté leur consommation de 2 %, ce qui témoigne d’une confiance en l’avenir.

Le pessimisme des ménages conduit à l’augmentation de l’épargne.

III. Les agrégats

La première grande fonction des agents est la production qui peut être définie comme l’activité qui permet de fabriquer des biens, de fournir des services, c’est aussi le résultat de cette activité.

La consommation conduit à la destruction ou à la transformation du produit.

La consommation est finale quand le produit est détruit pour satisfaire directement un besoin.

Elle est intermédiaire quand le produit est transformé pour produire un bien ou un service.

Les produits peuvent être utilisés comme biens de production de manière durable, on désigne l’acquisition de ces biens d’équipement par l’expression formation brute de capital fixe (on dit aussi investissement matériel). À l’occasion de la réalisation et de la vente de la production, des revenus sont distribués et utilisés : la monnaie circule entre les agents.

À partir des fonctions consistant à produire, consommer, investir sont mis en place les notions de consommation et d’ investissements. Ces notions sont ce que l’on appelle des agrégats, ils sont déterminés par l’INSEE et utilisés par la comptabilité nationale pour représenter l’économie sous forme d’un circuit mettant les agent économiques en relation.

Attention un salarié d’une entreprise lambda reçoit un salaire de son entreprise contre son travail, il dépensera ensuite ce salaire et l’épargnera en partie. Sur le circuit une flèche représente le salaire, flux monétaire des entreprises aux ménages, puis une autre flèche représente un flux monétaire d’achat de biens et services des ménages aux entreprises.

Cela ne veut pas dire que les salariés de l’entreprise lambda dépensent tous leurs revenus pour acheter des produits de l’entreprise lambda.

Au niveau micro-économique on dira que les salariés de l’entreprise lambda dépensent leurs revenus auprès de multiples entreprises. Mais le circuit implique une vision macro-économique, ce qui signifie que l’on s’intéresse aux dépenses de l’ensemble des salariés et là on peut dire que l’ensemble des revenus des salariés sont dépensés en achats de produits de l’ensemble des entreprises.

SUITE